Les assises FFMC/AMDM 2013 à Lamoura (39) des 18 et 20 mai 2013

Réveil brutal ! ! ! c’est quoi tout ce tintouin ? ? ?

Ah ouais, 2h30 du mat’… C’est vrai, c’est le WE des assises Fédé et AMDM (mutuelle des Motards).

Un moment important de la vie du mouvement.

Ouais…. Mais bon, depuis trois ans, il faut s’envoyer 650 km pour rejoindre le Jura, et plus précisément le VVF de Lamoura.

On a beau se coucher tôt, essayer de dormir le mieux possible (pas gagné, la peur de rater le réveil et l’habitude de veiller tard, font qu’on finit toujours par dormir en pointillés), quand ça sonne à des heures pareilles, c’est toujours galère pour se sortir du lit.

Allez, la moto a été préparée la veille au soir, l’essentiel de la toilette aussi. Il ne reste plus qu’à charger la machine en combustible avant de partir, et on pourra y aller. Perso, j’ai opté pour une grosse assiette de pâtes, histoire d’être calé un maximum. A 3h du mat’, faut pouvoir, tout le monde n’y parvenant pas.

Une fois le réservoir du GS rempli jusqu’à la gueule, je prends l’A13 pour filer sur Paris et assurer sa traversée le plus tôt possible (c’est un WE annoncé comme chargé niveau transhumances, notamment parisiennes).

Mais les assises, c’est quoi exactement ?

C’est l’un des rendez vous clés de l’année pour tous les acteurs du mouvement né de la FFMC. Cette dernière y organise son AG annuelle. Y sont conviés des représentants de chaque antenne, ainsi que les membres du Bureau National (BN) et du SN (Secrétariat National). On y débat (en assemblée plénière ou en commissions de travail réduites) des sujets d’actualité, on prend connaissance des dernières évolutions des dossiers en cours, on valide (ou pas) les propositions présentées aux votes, ainsi que le bilan de l’exercice écoulé (les comptes et les choix stratégiques), et on y élit les membres du BN dont le mandat est arrivé à son terme ou dont le titulaire a démissionné.

L’AMDM y tient également son AG. Le principe est le même. Face aux membres du CA (conseil d’administration), sont présents les RES (représentant Elus des Sociétaires) qui, comme leur nom l’indique, sont des sociétaires ayant fait acte de candidature pour représenter leurs pairs à l’AG, et ont été élus par ceux ci lors des AR (Assemblée Régionale) organisées sur tout le territoire au cours du mois de Mars. Ceux ci ont essentiellement pour mission de valider ou non les comptes (donner le QUITUS)  et d’élire les nouveaux membres du CA (si des élections sont proposées cette année là).

Les autres structures du mouvement (l’AFDM (Association de Formation des Motards), la CJ (Commission Juridique), la FFMC Loisirs, les Editions de la FFMC (entres autres Moto Magazine), la commission STOP-VOL (test et validation des antivols deux roues motorisés) ) y organisent à l’identique leurs AG.

Entre la dizaine de RES (sans compter les copains, nettement moins nombreux du 27), les quatre délégués bénévoles de l’AMDM et deux représentants de la FFMC, c’est au bas mot une quinzaine de représentants seino-marins qui prend la route du Jura ce WE.

On s’y rend par vagues successives. Certains sont partis dès le vendredi. D’autres pourraient, s’ils le souhaitaient (les RES par exemple) n’arriver que le dimanche, l’important pour eux étant d’assister à l’AG de l’AMDM toujours planifiée le dimanche AM. On y vient seul ou en groupe. En train, en automobile, en co-voiturage, en avion ou en deux roues, peu importe. 

La majorité des RES est partie en groupe, en moto. D’autres viennent avec les délégués de l’AMDM et la Fédé. Quasiment tous sont déjà sur place le vendredi soir. Perso, je pars le dernier, et taille la route à l’aube samedi matin.

Trajet sans souci, à part la température matinale des plus fraîches, qui me fait regretter de ne pas avoir pris mon pantalon d’hiver molletonné, en lieu et place d’un simple pantalon de pluie. Pas de pluie, mais d’importantes poches de brouillard qui m’accompagnent une bonne partie de la route, et que je sèmerai sur le final, avant de les voir envahir le site du VVF plus tard dans l’AM.

Ah si, tiens, un seul événement, avant Fontainebleau alors que le jour commence à peine à se lever, je vois la voiture devant moi qui freine brutalement et des signaux de lumière bizarres apparaître dans mon champ de vision. A vitesse très réduite, je longe une voiture floquée d’un « A », sur le toit, avec sa conductrice à l’extérieur, indemne semble-t-il, et un pompier en civil arrêté juste après l’accident. C’est lui qui sécurise le périmètre à grands coups de lampe torche.

Chaussée sèche, Autoroute sécurisée, pas de tiers semble-t-il, l’endormissement serait il une fois de plus la cause de cet accident aux conséquences fort heureusement uniquement matérielles ?

Fort d’une autonomie conséquente (le réservoir du 1150 GS fait 30 litres) et d’une conso mesurée, je fais le trajet non-stop, juste ponctué d’un arrêt stop’n’go à Dijon. Le temps de remplir le réservoir et on est déjà reparti. Je croise plusieurs motards en groupes qui, visiblement, prennent la route du Mans pour aller assister au GP de France moto.

A 11h45, après 640 km sans pause, je m’arrête à dix minutes avant mon but, histoire de pique niquer dans la montagne plutôt que dans ma chambre au VVF (incertain de mon heure d’arrivée, je ne m’étais pas inscrit au reps du samedi midi).

A 12h15, j’arrive rassasié au VVF. Je m’inscris, prends possession de ma chambre, et pars pour une sieste de deux heures. Je suis fracassé par une allergie aux pollens. Cette année ils sont terribles, et les innombrables champs de colza traversés, sans compter les arbres en pleine floraison, ne m’ont pas épargné. Bref, c’est les sinus transformés en tireuse à Bière Munichoise, les yeux pleurants et le cerveau amidonné que je file m’allonger.

Une paire d’heures et un médoc après, je retrouve une partie de mes acolytes du 76.

L’occasion pour chacun de narrer son voyage, d’en conter les anecdotes croustillantes ou de pousser son coup de gueule (pas facile le roulage en groupe ! ! !). bref, il semblerait qu’avec mon seul brouillard, j’ai joué de chance, car beaucoup sont arrivés après un orage modèle XXL la veille au soir.

Puis, on retrouve des têtes connues, venues de tous les horizons. Matière à un simple salut ou à des échanges plus poussés, en fonction des accointances, de la dispo et de l’humeur.

C’est aussi la journée de l’AG FFMC en salle plénière. On y fait le point, puis débat, sur les sujets d’actualité. Ca soutient, ça dénonce, ça dénigre, ça innove, ça critique, ça applaudit, ça hue…. Bref, ça vit !

Un petit tour sur le parking est toujours apprécié. Histoire de découvrir et commenter les machines présentes. Un incontournable sans cesse renouvelé !

Le soir, après manger (les repas sont un cérémonial d’échange où ça discute à tous les étages), ont lieu certaines AG, ou commissions de travail.   

Nouba, réunion ou repos, la soirée est laissée au libre arbitre de chacun.

Dimanche matin, il ne faut pas traîner. Juste après le petit déj’, les délégués bénévoles de l’AMDM ont leur RV avec le CA de la mutuelle. Une heure d’échanges qui passe à toute vitesse.

A peine la séance terminée, qu’en démarre une autre avec le démarrage des commissions de travail FFMC. Perso, j’opte pour celle portant sur le thème de la Sécurité Routière (SR). Deux heures denses et riches de la réflexion de tous les présents sur ce sujet brûlant.

Je crois savoir que Jako (du bureau de la FFMC 76) a pour sa part assisté à la commission portant sur la formation du militant (et du coordinateur). Nous en aurons une synthèse plus tard (par les copains y ayant assisté et par le rapport officiel qui nous sera adressé au retour par le BN).

C’est déjà l’heure du déjeuner. Toujours animé.

Les plus mordus l’ont soit expédié, soit différé, pour se regrouper en masse devant l’écran télé sur lequel est projeté le MotoGP. Ca crie, ça vitupère, ça vibre, ça applaudit, ça gronde, en fonction des chutes, des dépassements, des simples tentatives, des sorties de piste, des incidents…  On est visiblement pas devant la retransmission d’une compétition de curling.

Puis, voici venu le temps (des rires et des chants ? ? ?) de la grande messe de l’AG AMDM. Plus de 350 RES venus de toute la France vont siéger de 14h à 19H, face au CA de la Mutuelle. Présentation des résultats, bilans, explication de la stratégie commerciale et tarifaire, questions / réponses, puis votes finaux, avec notamment l’élection des membres du CA à renouveler. Voilà le programme d’une AM bien remplie.

Après l’apéro, rythmé cette année par un binôme musical particulièrement talentueux et apprécié, c’est l’heure du dîner, ponctué en fin de soirée, de la cérémonie de découpage du gâteau (un gros V-twin au design rétro) pour célébrer les 30 ans de la création de la Mutuelle des Motards.

Pour les plus courageux, il reste l’option apéro-café du commerce au bar du VVF ou bien discothèque, dans la boîte du VVF. Pour les autres, c’est « opération torchons » pour se remettre de cette journée encore une fois bien remplie.

Lundi matin.

Certains se sont déjà envolés.

Ça grimace dans les rangs : il tombe de la neige fondue ! ! !  4 à 5 degrés affichés sur le tableau lumineux du VVF. C’est pas plus engageant que ça. Les départs se font quasiment en flux continu. On était 650 personnes ce WE, venues sur le site de Lamoura pour les assises. Dont nombre de personnes ayant un bon kilométrage pour rentrer. Du coup, pour les plus éloignés, on attend pas la fin des votes du lundi midi pour reprendre la route du retour.

Jacques, notre expert AMDM est déjà reparti tout seul. Jako et Alexis ne vont pas tarder à en faire autant. Les RES ont dû repartir en groupe, je ne les ai pas vus. Choup’ en vacances, profite de son WE ici pour pousser jusqu’en Alsace rendre visite à une amie. Je vois partir sous une belle pluie, le groupe des délégués avec Raymond/Chantal (et leur fil Clément de la Fédé 28), Philippe et Pascal. Les accompagne Gégé du MC des vikings. Il est 9h30, et vu les conditions météo, ça n’est pas l’envie qui manque de repartir tout de suite afin de ne pas trop traîner sur la route.

Je reste néanmoins avec FX et Michel (du 27), encore une heure et demie, afin de prendre connaissance des rapports des commissions SR et formation du militant. Par contre je zappe les votes. Ça va être trop long. Je file mon carton de vote à FX et je m’éclipse.

A 11h finalement, je suis équipé, la moto chargée, le panier repas récupéré, et c’est aussi (y’a pas de raisons) sous une pluie battante que je quitte les assises 2013. Le temps de faire une photo devant un beau tas de neige (« il faut reconnaître que nous avons quand même un hiver particulièrement doux cette année ») et c’est reparti pour plus de huit heures de plaisir solitaire (quelle santé ! ! !).

Le trajet est le même qu’à l’aller. RAS sauf une méga glissade sur une de ces rognududju de cochoncetés de rustines à bitume en caoutchouc, hyper glissantes, dans un virage sur la départementale peu après Dijon. Avec une sortie de virage aussi propre qu’un goret, je peux m’estimer heureux de l’absence de véhicule survenant en face… oufff… merci la DDE ! :o(((

Et un constat toujours vérifié : en cas de grands roulages rapprochés, ne jamais perdre de vue que votre séant garde toujours la mémoire des km passés les jours précédents. Cette fois ci en effet, les premières douleurs fessières apparaissent beaucoup plus rapidement que l’avant veille… :o(((

Un peu plus tard, j’aperçois devant moi mes premiers motards du trajet. Un groupe en procession qui visiblement ne semble pas plus pressé que ça. En m’approchant, je constate avec stupéfaction que ce sont mes camarades partis à 9h30, soit une heure et demie avant moi ! ! ! ! ils ont fait quoi pour n’être que là ? Pique nique ? jardinage copieux sur les routes du coin ? problème technique ? arrêt café ou chocolat ? ? ? ?

J’en saurai plus à l’occasion. je reste un moment à me demander si je trace la route avec eux ou pas. Et puis le roulage de groupe n’étant pas spécialement ma tasse de thé, l’itinéraire par Chartres pas dans mes préférences en cette occasion, et le rythme particulièrement lent, je les passe en les saluant chaleureusement (surtout mon Pascalou qui aura l’honneur d’un salut personnalisé afin d’être certain qu’il me reconnaisse bien…).

Un ravitaillement à Tonnerre, et c’est sous une pluie toujours plus drue que je reprends le bitume.

RAS jusqu’à l’arrivée sur l’autoroute A6, au dessus de Fontainebleau à 17h. A peine rentré sur la bretelle d’accès, et … ça bouchonne cul à cul ! ! ! ben ça promet ! Encore une quarantaine de bornes à faire de la remontée de files… tout trempé et avec quasiment 500 bornes dans les pattes. Concentration maximum, vitesse minimum afin de pouvoir réagir au cas où, tension nerveuse extrême, ces quelques dizaines de km vont m’épuiser d’avantage que les 500 précédents. Heureusement, avec la sortie Rouen par la francilienne, les choses s’améliorent. Ce ne sera qu’un court répit, les bouchons reprenant leur place un peu plus loin.

Finalement, je m’extrais de la nasse Parisienne avec un soulagement non contenu, et le trafic même chargé de l’A13 apparaît comme une délivrance.

La pluie m’accompagne jusqu’au bout, et c’est vidé qu’arrivé à bon port, je m’abandonne lascivement à un bon bain très chaud et plein de mousse. La panoplie du rider solitaire va passer quant à elle la nuit à sécher sur le fil près de la chaudière.

Chaque fois on se demande pourquoi on endure ça. Et chaque fois l’idée de retourner partager ces moments d’échange et de vie associative se refont pressants.

La preuve ? parmi les RES 76 présents pour la première fois aux assises, j’en ai entendu plusieurs avouer leur enthousiasme et afficher qu’ils escomptaient bien revenir l’an prochain.

Et vous, vous nous racontez vos assises à Lamoura ? ? ? ?

Arno

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