Assises 2014, Lamoura nous voilà
Allez, encore un millésime d’assises du mouvement à se mettre dans les bretelles.
Entre les RES (représentants élus des sociétaires) de la mutuelle des motards, les délégués bénévoles inscrits, et les membres de la Fédé missionnés, c’est une quinzaine de personnes qui, à pieds, en avion, mongolfière, loco à vapeur, ballon dirigeable, char d’assaut, automobile ou même moto (soyons fous!!!) prend le chemin du « Compostelle-motard ».
Les jours, horaires de départ et options de voyage sont tout aussi variables.
Certains partent le vendredi, d’autres le samedi.
Certains le feront en solitaire, d’autres en groupes.
Par l’autoroute, les nationales ou les axes secondaires, rien n’est figé.
Départ matinal ou à une heure plus avancée, chacun fait comme il veut.
Contraintes d’emploi du temps obligent, c’est très tôt que David et moi même levons le camp samedi au petit matin, pour les plus de 600 bornes devant nous amener à Lamoura dans le Jura, traditionnel rendez vous de pentecôte, depuis maintenant quelques années.
La nuit est douce, presque chaude, et l’A13 nous permet d’effacer Paris rapidement.
Le jour se lève doucement alors que nous filons sur Fontainebleau.
Sortie de l’autoroute, et à nous les axes secondaires.
Pas de pause, les km défilent peu à peu, alors que le soleil s’affiche de plus en plus clairement dans le ciel.
Peu de trafic. Il est encore tôt, et nous avons privilégié des voies pas trop fréquentées.
Bientôt apparaissent les premiers canaux.
L’occasion pour David, dont le fessier peu expérimenté de ces mouvements de transhumance le rappelle à l’ordre, de refaire le plein de sucres sur les bords du canal de Bourgogne.
On refait le plein arrivés à Dijon (quelle idée aussi de rouler avec une machine ayant un dé à coudre en guise de réservoir !!!), et c’est désormais par une très grosse chaleur que nous traversons la côte d’or, puis les routes tortueuses du Jura.
Une pause en vue de Morez afin de remplir le sac de victuailles de mon compagnon affamé (un ventre sur pattes cet animal là !!! ), et c’est le dernier coup de reins avant l’arrivée sur Lamoura.
De la petite route de montagne, hélas fraîchement gravillonnée, qui nous donne l’occasion, à quelques km du but, de nous poser en pleine nature, histoire de profiter du paysage en avalant les sandwichs appelés à nous faire tenir jusqu’au soir.
Finalement, nous arrivons pile poil pour le début des débats (hostilités, allais-je dire, anticipant un peu sur la tournure des événements).
Réunion plénière de la FFMC, qui sera largement phagocytée par des échanges sur la charte graphique et les différentes motions déposées sur ces thèmes.
Entre délégués de l’AMDM, Pascal et moi filons en Helvétie par les petites routes, afin d’aller rendre visite à un gros accessoiriste allemand établi sur les rives du lac de Genève.
La chaleur est positivement écrasante, et avec nos équipements habituels, ne plus rouler, tourne rapidement à la torture.
Le retour sur Lamoura en fin d’AM, nous permet de goûter au plaisir du roulage de montagne, même si la fréquentation chargée et le poids de nos chargements, nous calme toute velléité de conduite sportive.
Ce n’est toutefois pas le cas de tous les motards croisés, certains groupes affichant une moyenne que nous qualifierons de « soutenue »…
Les copains élus de l’antenne du 76 (FX, Gégé et Alexis) nous font un résumé de la teneur de la réunion plénière au retour : ça a visiblement été (très) chaud.
Les débats sur le logo et la charte graphique se sont prolongés, et ont surtout été l’occasion à certains de se lâcher. Suite aux échanges houleux et à l’acceptation des deux motions relatives à la charte graphique (celle du BN et celle présentée par les antennes du conseil de région Auvergne), plusieurs membres du BN démissionnent dans la confusion, et on ne dénombre plus que deux membres au BN !
La chasse aux candidats de remplacement devient le sport national, étant entendu que si le quorum de membres au BN n’est pas atteint lors du vote de lundi, c’est l’existence même de la Fédé qui est en jeu.
Le soir à table, autour d’une morbiflette réparatrice, les commentaires se font nombreux pour évoquer l’actu (mouvementée) du jour.
La soirée se prolonge après le repas avec l’AG de l’AFDM et la présentation de la nouvelle structure AFDM-PRO.
Je l’avoue sans honte, avant que de médisants « camarades » ne balancent quelque sournoise traîtrise
en loucedé : je me suis quelque peu « absenté » durant la réunion, harassé par les heures de selle.
Mais bon, n’est ce pas là aussi le rôle d’un coordinateur que de savoir s’appuyer sur les forces vives de son antenne ???
j’ai donc délégué.
Avec brio :o))
Une nuit bienvenue (où mon compagnon de chambre, un des principaux meneurs de la fronde « anti endormissement du coordinateur », me prouvera par les fortes émanations sonores provenant de son larynx, qu’il aurait mieux fait de s’accorder un petit roupillon à mes côtés dans l’amphi, au lieu de faire ainsi trembler les chambres du VVF) et une bonne douche plus tard, et nous voici de nouveau sur le pont.
Pour les délégués de l’AMDM, réunion avec les membres du conseil d’administration, afin de faire le point sur l’actu et d’échanger sur les sujets chauds.
Le parc moto des présents prend peu à peu du volume. Les derniers RES, arrivés au cours de la matinée venant grossir les rangs des présents depuis la veille (voire même le vendredi).
Mais l’heure n’est pas encore à l’AG de l’AMDM. D’ici là, pour les volontaires, des groupes de travail sont mis en place. Communication, Fidélisation des adhérents et Sécurité Routière, sont les principaux axes de réflexion.
Avec David et Gégé (mais dans des sous groupes différents) j’assiste à celui de la sécurité routière, animé par France du BN et de Marco le chargé de SR au Secrétariat National. FX, lui a opté pour le groupe sur la comm’.
L’AM est entièrement consacrée à l’AG de l’AMDM.
Après les traditionnels présentations des chiffres, séances de questions/réponses avec le conseil d’administration, votes de quitus et élections d’administrateurs, ce sont les débats et les votes de résolutions (notamment celle sur le non cumul des mandats, visant à dissocier la fonction de président du CA de celle de Directeur Général) qui ne manqueront pas de refaire monter de quelques degrés, la température dans l’amphi bondé.
Finalement, on ne s’en sort pas trop mal et c’est à une heure encore raisonnable que nous filons nous retrouver au self.
Tout le gang, réuni pour le dîner qui commençait à se faire attendre.
Autant vous le dire tout de suite, après toutes ces heures, confinés dans la moiteur de l’amphi, les bestiaux ont légèrement besoin d’évacuer leur trop plein d’énergie.
Et c’est un festival de vannes à deux balles et de blagues pourries !!
La table du 76 n’est pas la plus discrète, loin s’en faut, et c’est après une bonne partie de rigolade que tout le monde évacue le restaurant.
L’occasion pour certains de retrouver les RES du 76, sur la terrasse, et de passer, là encore, quelques bons moments de rigolade.
Le temps file et après une soirée bien remplie, tout le monde retrouve avec une satisfaction avérée, sa couche pour une bonne nuit de sommeil réparatrice (mon fielleux compagnon de chambrée arguera même que, cette fois ci, c’est moi qui ai joué les B29. Perfidie sans aucun fondement, naturellement…)
De bon matin les copains de la fédé PPC sont déjà à l’oeuvre.
Remake du Dakar 1987 où la cagiva de De Petri avait été mise hors course suite à une photo montrant deux motos de la marque avec les mêmes plaques à numéro ?
Que nenni, braves gens !
Le gars Jean Marc, coordinateur de l’antenne PPC a trouvé le moyen d’exploser une (grosse) poignée de rayons sur la roue arrière de son antique 600 Ténéré, en mettant encore Gazzzzzz’ sur l’autoroute (pour être descendu avec lui l’an passé lors de la rando Moto Mag en Sardaigne, je m’attendais plutôt à ce que ce soit un piston qu’il se mange entre les dents, vu les régimes imposés au pauvre gromono…).
Mais il se trouve que, servi par Dame Fortune, il a la chance d’avoir sous la main une autre Ténéré, en provenance également de PPC et sur laquelle une importante fuite d’huile s’est déclarée côté droit.
Aussitôt dit, aussitôt fait : la roue AR du Ténéré incontinent passe sur celle de Jean Marc. Quant a sa roue malade, remontée sur la donneuse d’organe, elle lui permettra de finir dans le camion Moto Mag qui lui fera regagner la capitale sereinement.
Allez, on procède au chargement des machines, entre le petit déj’ et l’assemblée FFMC du lundi matin.
Notre responsable de bureau a enfilé ses plus beaux atours, afin de séduire les péronnelles évoluant traditionnellement dans son environnement proche (ce vert est quasi identique à celui arboré par sa majesté la Queen lors des cérémonies du 70ème anniversaire du Dday).
Nous chargeons les machines. Ce sera un peu plus long pour moi que pour David (qui voyage avec une machine allégée de tout accessoire superflu).
La matinée est quasi entièrement consacrée aux élections des membres d’un BN déserté et moribond.
Heureusement, la journée de relâche a permis de motiver plusieurs adhérents, et c’est un nombre supérieur de candidats au nombre de postes à pourvoir, qui monte à la tribune pour se présenter et répondre aux traditionnelles questions pré-votes.
Alexis du bureau de l’antenne 76 fait partie des 9 candidats postulant sur les 7 postes disponibles.
Francis démissionnaire samedi, représente sa candidature. Nathanaël, arrivé au terme de son mandat, en fait de même.
Finalement au terme d’une longue séance de votes à main levée, Alexis n’est pas retenu, ainsi que PH le coordinateur de l’antenne 43.
Pas grave. A retenter plus tard, avec une meilleure préparation et un peu plus d’ancienneté dans le mouvement ?
David, victime lui aussi du « syndrome FX » passera sa matinée, tel un sémaphore de porte avion, avec le bras levé à faire des grands signes à Dieu seul sait qui….
ndlr : symdrome du FX version 2.0 = _:-))
C’est donc avec un bureau national garni au taquet (ce qui n’est pas arrivé depuis la nuit des temps !), remotivé, et confirmé dans les attentes du mouvement, que se clôt cette édition 2014 des assises.
L’heure est maintenant au départ, la route étant longue pour regagner nos pénates.
La plupart des RES est déjà repartie. Choupi après avoir causé Ural au petit déj’ avec le coordinateur de la fédé des Ardennes, a pris le large pour retrouver des amis à Laons le Saunier. Jako qui a assisté à une bonne partie des débats, a pris la tangente avant la fin des votes. Alexis ne repart pas tout de suite. Il prolonge son séjour par un petit tour dans le parc de la Vanoise. FX rentre au plus court par l’autoroute. Pascal est reparti au petit matin, après le petit déjeuner.
Du coup, Gégé est tout seul, et on s’entend pour un retour à trois.
Le temps d’aller s’équiper, et pfffffiouuuuu…. le Gégé s’est envolé ! On fait deux fois le tour de tous les parkings, mais plus de traces du Gégé ni de son GS.
Allez, on plie les gaules, à deux, sous une chaleur caniculaire.
Et encore, là on est à l’ombre et en altitude. Plus bas dans la vallée, ça sera à la limite du supportable.
Surtout qu’avertis de la météo Normande du jour, on s’est bien gardés de se débarrasser de nos doublures et équipements étanches.
Enfin, on ne vas pas pleurer, tout de même !
Pour rappel, au même endroit l’an dernier c’était ça :
Avec 650 bornes de roulage sous une flotte non-stop. Alors, à choisir entre deux maux….
Il n’empêche que lorsqu’on fait la pause casse croûte en milieu d’AM avec mon père David, c’est avec une certaine frénésie que nous envoyons voler les blousons, casques et autres bottes, pour goûter à la bienvenue fraîcheur des canaux de la côte d’Or.
La suite ne sera qu’une succession de petites routes. Afin d’éviter la galère des retours sur Paris, nous coupons par l’est, évitant tout le trafic, mais avec une moyenne en conséquence.
A minuit passé, nous stoppons à Beauvais, histoire de remplir le ventre du Bandit, et surtout de s’équiper. La pluie annoncée est là, et c’est accompagnés de force roulements de tonnerre et éclairs en tous genre que nous tracerons les derniers KM jusqu’à Rouen.
David en remet une louche pour rentrer chez lui sur le Havre, malgré une fatigue évidente et ma proposition de rester dormir à la maison.
Voilà, un WE qui comme chaque année sera passé à toute vitesse, riche de débats passionnés, de rencontres enrichissantes et de super moments de détente et de bonne rigolade,
Merci à chacun des copains pour leur implication et leur bonne humeur, et …
à l’année prochaine pour des assises 2015 à la Grande Motte (quel programme!!!)
PS : malgré son entêtement notoire à rouler sur des machines à l’autonomie de senior incontinent, sa propension à faire des pauses incessantes, à sortir des vannes pourries et à faire résonner la cambuse dès qu’on le place à l’horizontale, le David a gagné ses galons « FFMC approved ».
ça a été une expérience des plus sympas à partager avec toi, garçon ! ;o)))
Et j’espère que ça t’aura donné l’envie d’y regoûter…
Notons toutefois que ce garçon est une image vivante de la fable de Lafontaine « le lièvre et la tortue ».
Du lièvre, il a les yeux myxomatosés dès lors qu’il a le bonheur de croiser la route de quelques graminées ou pollens pris d’affection pour sa petite personne,
de la tortue, ben… euh… comment dire ????
ben jugez par vous même….
Il n’en fallait bien sûr pas plus pour qu’aussitôt un surnom lui soit trouvé, qui lui va comme un gant :
FRANKLIN !
La FFMC est donc heureuse de vous présenter sa nouvelle arme de guerre, redoutable lors des encadrements de manifestations, et prête à renouer avec les affrontements musclés avec les CRS des années de création de la Fédé, le FRANKLINGEX :
Pas forcément rapide ni endurant, mais prompt à prendre des tours, et pourrir ses congénères. ;o)))
A utiliser sans modération.
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