1978, le doigt mis dans l’engrenage infernal….
1978.
Pris d’un soudain attrait pour le vélomoteur (c’était ainsi que se dénommait officiellement l’objet dans le code de la route de l’époque) quelques mois auparavant – alors que la chose m’avait jusque là laissé totalement froid – je venais de consacrer l’essentiel de mes vacances d’été à travailler dans une biscotterie Dévillaise (désormais fermée), afin de garnir mon maigrelet compte en banque des précieux milliers de francs nécessaires à l’acquisition de ma toute première 125.
Ma « vocation » de motard en herbe était née un jour, en regardant les copains du quartier rouler sur leurs 125 d’origines diverses et variées.
J’avais soudainement pris conscience que cette chose qui ne m’avait jamais interpelé jusque lors, devenait soudainement faite pour moi, mieux, un besoin impérieux : vital !
ça aurait pu être un Yamaha 125 DT ou un RD, un Suzuki TS, un Kawa KE, puisque ces machines stationnaient fréquemment dans mon quartier.
Mais non. Déjà charmé par le bruit sympa du 4 temps, j’avais jeté mon dévolu sur la Honda 125 XL. Chez le constructeur, son look m’attirait plus que celui du CG (désolé Gwen !!!) ou du célèbre twin 125, pourtant réputé plus puissant.
L’été passé, le permis en poche (à la 2nde tentative. que des questions, pas de pratique à l’époque pour le permis A1), le moment de passer commande venu, voilà que la 125 XL avait été mise aux clous, et qu’une héritière avait prise sa place dans la devanture de chez Urvoas.
C’est là qu’elle m’attendait, flambant neuve dans sa robe blanche (mais j’ai longuement hésité avec la rouge, et un peu moins la bleue), ma toute première compagne de route : la 125 XLS.
Allumage électronique, boîte 6, moteur plus puissant (13 cv, une balle !!!), amortisseurs et fourche plus costauds… il y avait des innovations par rapport à sa devancière…
Bon, là je frime dans le jardin paternel, mais je me rappelle bien que quand le camion Urvoas m’avait déposé la bête devant la barrière, et que le mécano m’avait brièvement expliqué le principe de passage des vitesses, j’avais un peu galéré, avec à la clé un magnifique calage au bout de ma rue, le moment du premier demi tour venu.
ça se passe rarement bien avec une moto non rôdée, en 4ème… ;o)))
Ma seule expérience de roulage hors vélo se limitant à quelques sorties en mob, le principe des vitesses m’était totalement inconnu ! (je le rappelle, à l’époque il n’y avait pas d’épreuve pratique pour le permis 125, donc pas d’apprentissage de roulage lors de la formation. c’était code + diapos questions moto).
Quelques semaines plus tard, première gamelle, de nuit avec une passagère. Heureusement sans conséquences. Le métier qui rentre.
Comme quoi une bonne formation, hein… !
Près de 40 piges plus tard, j’aime toujours autant le mono, et je suis toujours piquouzé trail.
On ne trahit jamais ses premières amours…. ;o)
Arno
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